La Société de l’eau souterraine Abitibi-Témiscamingue (SESAT) a été créée en 2007 par un groupe de citoyens amoureux de leur région. À travers la SESAT, l’Abitibi-Témiscamingue travaille sans relâche à développer un mode de gouvernance de l’eau souterraine à la hauteur de la ressource exceptionnelle dont elle a la garde.

L’eau souterraine porte en elle le souvenir de la goutte de pluie et attend patiemment le jour où elle reviendra à la lumière

L’eau est constamment en mouvement et sa géochimie reflète ce voyage sans fin. Ainsi l’eau souterraine ne peut être étudiée sans considérer le chemin qu’elle parcourt. En plus d’étudier les différents contextes hydrogéologiques de la région (contenant) et les caractéristiques de l’eau qu’on y retrouve (contenu), le GRES de l’UQAT étend également ses recherches aux différents paramètres qui déterminent la recharge des aquifères ainsi que les résurgences d’eau en surface, sous la forme de sources ou de milieux humides.

L’eau souterraine fait partie intégrante de la signature de l’Abitibi-Témiscamingue

La dernière déglaciation a laissé sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue de longs cordons de sable et gravier orientés dans l’axe de retrait du glacier: les eskers et moraines. Dans certains cas, ces cordons de sable et de gravier ont été partiellement ou complètement recouverts par la grande enclave argileuse déposée ensuite au fond du lac glaciaire Barlow-Ojibway.

C’est la combinaison de ces deux caractéristiques, noyau filtrant perméable et flancs imperméables qui fait des eskers et moraines de la région des aquifères exceptionnels, tant en qualité qu’en quantité. Seize des villes et municipalités de la région, dont Val-d’Or, Amos, La Sarre, Malartic et Senneterre, et de nombreuses résidences et entreprises privées s’y approvisionnent en eau potable.

Mais cette grande perméabilité engendre également une grande vulnérabilité à une contamination provenant de la surface ou s’écoulant latéralement.

Plusieurs usages du territoire sont par ailleurs fortement corrélés aux crêtes sablonneuses des eskers et moraines, entre autres: l’exploitation de sable et gravier, les sentiers de véhicules hors route, les chemins forestiers et les coupes forestières estivales, les zones de villégiature, les anciens dépôts en tranchées, les bleuetières et les aéroports pour n’en nommer que quelques uns.

Au fil du temps et au-delà des usages et conflits d’usages, la région apprends surtout à reconnaitre la valeur en soi de ces remarquables aquifères, simplement en services écologiques rendus et en potentiel pour les générations futures.

SESAT 2010

SESAT 2010

341 Principale N, Bureau 6051

Amos, Qc, CAN J9T 2L8

Du lundi au vendredi
De 8h30 à 16h30